The Last Poets

Publié le par NeOx

Poètes engagés, radicaux et subversifs, pères inspirateurs de tous les rappeurs, les Last Poets ont marqué de leur empreinte verbale le monde de la musique.

Au départ formé de David Nelson, Gylan Kain et Abiodun Oyewole, les Last Poets naissent au parc Marcus Garvey, le 19 mai 1968, jour anniversaire de la venue au monde de Malcom X.

A la fin des années 60, la communauté noire américaine semble trouver sa place dans la société, constat que rejettent les Last Poets. Un percussionniste, trois versificateurs, c'est sous cette formule que le groupe va se faire connaître : Abiodun Oyewole, Umar Bin Hassan, Alafia Pudim, pour les textes, et Nilaja aux percussions. Leur nom, ils le trouvent dans un poème de Willie Kgositsile, artiste sud africain.

Leur premier album éponyme sort en 1970, il fait l'effet d'une bombe dans la communauté noire américaine. Œuvre revendicatrice, elle pose les jalons de leur pensée, "When the revolution comes", "Niggers are scared of revolution" ou encore "Just because", résonnent dans les quartiers. Ce premier album reste à l'état brut : un rythme de conga et une voix. Analyse d'une société et d'une histoire castratrice pour les Noirs, et d'une population qui se complait dans une attitude d'esclave.

Leur deuxième album, « This is madness » sort un an plus tard. Cette fois la forme est aussi minutieusement travaillée que le fond avec "White man got a God complex" ou "Black is", les Last Poets creusent leur sillon de plus en plus profondément. Le groupe se sépare peu de temps après.

En 2005, les poètes effectuent un retour en force sur scène mais n’ont toujours pas sorti de nouvel album.

Publié dans audiotudes

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